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Complications des anti-PD-1 dans le cancer bronchopulmonaire : trois cas d’infections thoraciques bactériennes graves - 11/06/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2018.05.008 
F. Lisée 1, , E. Pichon 1, T. Flament 1, M. Campana 1, D. Carmier 1, P. Diot 1, 2, 3, S. Marchand-Adam 1, 2, 3
1 Service de pneumologie et d’explorations fonctionnelles, CHRU de Tours, Tours, France 
2 Université François-Rabelais, UMR 1100, Tours, France 
3 Centre d’étude des pathologies respiratoires, Inserm U-1100, EA-6305 37032, faculté de médecine, université François-Rabelais, Tours, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les inhibiteurs des check-points de l’immunité font aujourd’hui partie intégrante du traitement des carcinomes bronchiques non à petites cellules (CBNPC). Alors que leurs effets indésirables dysimmunitaires sont connus, leurs complications infectieuses sont plus rarement décrites.

Cas cliniques

Nous rapportons les cas de trois patients suivis pour un CBNPC évolué exprimant le PD-L1 entre 0 et 75 %. Ces trois patients ont présenté après les 4e, 3e et 2e cycles de nivolumab des infections thoraciques graves caractérisées respectivement par un abcès pulmonaire sans germe identifié développé à distance de la tumeur, une pleurésie purulente droite à S. pneumoniae compliquée d’un choc septique et une récidive à 5 ans d’un abcès étendu des parties molles à S. aureus méticilline-S en regard d’une cicatrice de lobectomie. En se basant sur les critères de Naranjo, l’imputabilité du nivolumab dans la survenue de ces infections était retenue comme possible dans un cas et probable dans les deux autres cas. L’évolution de l’infection était toujours favorable après suspension du nivolumab et traitement adapté mais précipitait probablement les patients vers une prise en charge palliative.

Conclusion

Par le blocage de l’interaction PD-1/PD-L1, l’anti-PD-1 pourrait exacerber l’immunité antibactérienne et participer à la gravité des infections observées. La banalisation des infections thoraciques au cours du CBNPC pourrait favoriser la sous-estimation de l’incrimination de l’immunothérapie dans leur survenue. La gravité et les conséquences directes et indirectes de ces infections sur le pronostic des patients incitent à une déclaration large de ces cas aux centres de pharmacovigilance.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2018  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 35 - N° 5

P. 587 - mai 2018 Retour au numéro
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